Critique : bridget jones baby
Voilà un événement que tout fan de la saga Bridget Jones qui se respecte ne pouvait décemment manquer : la sortie d’un troisième volet ! Pas moins de douze ans après Bridget Jones : l’âge de raison nous voici repartis pour un tour !
Où en étions-nous restés ?
Qu’est-ce que le personnage de Bridget Jones ? Avant tout c’est l’histoire d’une femme assez mal dans sa peau, un peu rondouillette et parfois bebette dont les gaffes éternelles nous la rende très attachante. Elle affronte tant bien que mal sa vie, se confie sans relâche à son célèbre journal et continue de chercher le grand amour et la réussite professionnelle. Ce qui fait son succès ? Elle est vraie, humaine, sans faux-semblants, on s’y identifie très facilement.
Après moult péripéties, retournement de triangles amoureux et même un voyage exotique, à la fin du deuxième volet, notre belle Bridget, heureuse comme un pinson dans l’eau se retrouvait au mariage de sa mère accompagnée par Marc Darcy avec lequel elle venait tout juste de se fiancer. Ils avaient franchi déjà bien des épreuves et semblaient partir vers un bonheur assuré. L’histoire se finissait comme elle avait commencée avec toute la famille réunie à l’approche de Noël, on aurait pu croire alors que la boucle était bouclée.
Un troisième volet réussi ? (spoilers)
Ce nouveau film même s’il est chronologiquement dans la continuité des deux précédents, cherche clairement à s’en démarquer. On nous avait habitué à commencer l’aventure à Noël où Bridget “à son corps défendant” se retrouve à la fête classique donnée par sa mère, la fameuse “dinde au curry annuelle”, où chaque fois elle retrouvait Marc Darcy et son atroce pull.
Mais pas cette fois, il y a encore “un énorme changement” ! Elle semble avoir grandi et avoir quelque peu changé de vie. Plus de guimauve pour trentenaire déprimés, place à de la musique qui bouge ! Plus de journal dont on doit noircir les pages mais place à une tablette où l’on écrit avant de s’endormir ! Et comble de l’étonnement … plus de rondeurs ! Ni même, ô tristesse, plus de Daniel Cleaver dont on assiste à l’enterrement dès le début !
L’on sent que Bridget à tourné une page de sa vie et recommence encore un nouveau chapitre de son journal. Elle est toujours dans le même appartement, elle travaille toujours avec Richard, mais elle s’occupe désormais en tant que productrice télé de chaîne d’information, de guider la présentatrice qui est aussi sa nouvelle meilleure amie, Miranda, via une oreillette pendant les direct (vous sentez déjà les gaffes arriver n’est-ce pas ? Et bien vous avez raison ! ). Elle mène à nouveau une vie de célibataire endurcie mais désormais avec une certaine confiance en soi.
Tout va bien dans le meilleur des mondes ? Pas vraiment, notre blonde préférée sent tout de même le poids des années tomber sur ses épaules pour son anniversaire, sans ses amis qui sont désormais tous casés et parents. Elle qui avait tout misé sur sa carrière se voit en plus menacée par l’arrivée de Camilla, qui est chargée de restructurer l’émission. Que faire alors ? On aurait tout pu imaginer sauf le fait qu’elle aille s’amuser à quelques années de la cinquantaine en festival ! Et même si l’aventure Darcy semblait loin d’être fini qui aurait pu croire qu’elle retomberait pour l’histoire d’une nuit seulement dans les bras de son ex : Marc ?
Dans ce nouveau volet, Bridget se lâche et ce pas à n’importe quel prix vu qu’elle va en récolter … un bébé ! On aurait pu s’attendre à ce que le film traite la question de l’avortement mais pas du tout, la question ne se pose pas une seconde de savoir si elle va le garder ou non. En revanche via ses visites quotidiennes à sa gynécologue, il se pose un peu la question de la viabilité d’élever son enfant seule. Toutefois la seule vraie question qui subsistera tout au long du film sera : mais qui est le père ?
Le test ADN dès les premières semaines serait trop simple, nous avons plutôt assisté à une véritable joute entre les pères potentiels pour gagner le cœur de la belle et son futur bébé. Si à mon grand désespoir nous n’avons pas la traditionnelle bagarre de fin entre les deux prétendants nous avons eu le droit tout de même à des situations cocasses avec un dialogue épicé.
Ce nouveau film est réellement sublimé par le tandem Colin Firth & Patrick Dempsey et par les interventions d’Emma Thompson, ils ajoutent au film une très grosse dose d’humour qu’il manquait peut être aux deux précédents volets.
Vers un quatrième volet ? (encore plus de spoilers ! )
Le film se termine avec la fin qu’on a failli avoir au deuxième volet, une chapelle, la famille, les amis et … nos deux mariés avec le bébé ! C’est le moment où on croirait presque que Bridget n’est plus la même, jusqu’au plan suivant où on la voit descendre pour rejoindre ses amis, son bébé dans une main et … un verre de vin dans l’autre !
Le cœur déjà réchauffé par cette image, on saute de joie quand son voile s’envole et que contrairement à sa réaction dans le premier film, elle s’en moque complètement. Les plus poétiques d’entre nous interpréteront ça comme une manière de montrer qu’elle à évolué en une nouvelle Bridget plus affranchie, plus sûre d’elle, aimée, qui aime en retour et qui a eu ce qu’elle voulait dès le premier épisode : sa marche nuptiale avec comme petit bonus un magnifique bambin.
Pourquoi est-ce que je lance l’idée d’une 4ème film dans l’air alors que je viens de vous décrire The Happy End ? Déjà car lors du deuxième volet elle s’est vantée plus d’une fois de ne plus être une “paria de l’amour” et que cela n’a pas empêcher la suite. Mon plus gros argument sera surtout le tout dernier plan du film qui nous montre la une d’un journal où l’on apprends que Daniel Cleaver n’est pas mort !
La volonté de finir sur cette nouvelle peut être un clin d’œil vers un nouveau film avec le retour de Daniel qui reviendra tout chambouler … Après tout comme il le dit lui-même il “a un faible pour les femmes mariées à Marc Darcy”.
Affaire à suivre !